7 août 2001 – Petra |
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Aujourd'hui après un premier réveil matinal par les nombreuses
navettes vers Wadi Rum, Aqaba à 6h, je n'ai qu'un seul objectif pour la
journée : l'ascension du Djebel Haroun jusqu'au tombeau sacré de Aaron, frère
de Moïse qui serait enterré au sommet à 1396m. Depuis le village de Wadi
Moussa, on ne peut pas manquer ce petit point blanc en haut d'une des
montagnes, c'est là que je vais aller. Petra :
Djebel Haroun Avant de partir, je fais le plein d'eau (3 bouteilles)
et de nourriture et me voilà parti vers 8h30 pour l'excursion du jour. Il faut
compter 5h A/R depuis le temple de la ville basse et 3h A/R de l'hôtel à la
ville basse. Arrivé à la ville basse, je prends un chemin mais rapidement je
ne suis pas sur le bon tracé puisque le sentier que je suivais n'existe plus.
Malgré la hauteur du mont Aaron, je ne le vois pas mais heureusement une
personne me fait de grands signes. Je me dirige vers elle pour lui demander
la direction vers le Djebel Haroun, c'est alors que cette bergère m'indique
une direction plus vers la droite en me disant de suivre un chemin emprunté
par quelques 4*4, chemin que j'avais pris pour une piste menant à un autre
endroit. A quelques centaines de mètres du sommet je décide
faire une pause avant d'attaquer la partie la plus raide pour manger quelque
chose, je me dis que j'aurais dû partir plus tôt car il est 11h30 mais il
commence à faire vraiment chaud. Après une petite sieste d'une demi heure je
suis réveillé par une sorte de grillon et je m'aperçois qu'un grand groupe
d'individus suit la piste pour aller au mont. Et dire que dans les guides,
ils disent que l'itinéraire est peu fréquenté !! Je poursuis donc l'ascension
pour au moins arriver au sommet le premier mais je me perds une nouvelle fois
à 50m du sommet. J'avais le choix entre gauche ou droite, j'ai choisi droite
mais je me retrouve dans un éboulis. Je commence à entendre des voix. Je
décide alors d'attendre le passage de ces poursuivants qui, s'ils passent par
là, me montreraient que je suis sur le bon tracé, sinon je ferai demi tour
pour passer par la gauche. C'est alors que je vois débouler devant moi une
vingtaine de jeunes en pantalon de treillis avec des jordaniens plus âgés
pour l'encadrement, nous discutons un peu puis ils me proposent de les suivre
jusqu'au sommet. Pourquoi pas ! mais ils commencent à escalader à vive allure
pas mal de rochers et je préfère attendre le second groupe qui, me dit-on,
est plus calme et moins rapide. C'est ce que je fais et j'escalade avec eux
les 50 derniers mètres qui nous séparent du sommet. Nous nous retrouvons ainsi plus de 50 sur la
plate-forme entourant la mosquée d'une incroyable blancheur. Ces jeunes ont
l'air content de me voir. Je deviens rapidement la "bête curieuse",
tout le monde veut me poser des questions et deux jeunes jordaniens (Mohammad
et Mourad) parlent très bien anglais, ils servent de traducteurs à leurs
camarades. Nous faisons quelques séances photos pour moi mais aussi pour eux
car le jeune gardien du site me dit que je suis le seul étranger à être venu
aujourd'hui. Après une telle ascension, je comprends pourquoi. Djebel
Haroun : Avec Mohammad Nous allons rester ici plus de 2h tous ensemble à
discuter, la plupart d'entre aux est parti dormir un peu à l'ombre de la
mosquée ou à l'intérieur ce qui me permet de visiter par la même occasion.
Alors qu'il ne me restait qu'une bouteille d'eau pour la descente, un
jordanien m'en demande un peu et la passe à ses copains, donc plus d'eau pour
le petit frenchie mais Mourad très sympa me dit qu'il va me chercher de l'eau
potable chez le gardien. Choukrane ! Ces jeunes participent au trophée du prince Al Hassan
(frère du Roi Hussein). Chaque été est organisé une épreuve d'une semaine.
Quelques fois des étrangers participent à ces épreuves et des instructeurs
jordaniens partent à l'étranger pour encadrer d'autres jeunes dans d'autres
pays. Cette année, ils sont partis d'Amman pour venir à Petra en 5 jours et à
pied !! Ils ont avec eux une gourde d'un litre qui est sensé durer 2 jours
!!! Je suis très impressionné. Demain est leur dernier jour, ils partiront ce
soir en bus pour Wadi Rum où se déroulera la dernière partie de leur
challenge. L'année prochaine ils iront à Aqaba puis en Egypte où mis à part
des épreuves de natation dans la mer rouge ils s'entraîneront au tir avec des
pistolets. Alors qu'à l'arrivée un de leurs responsables m'avait
proposé de redescendre dans le 4*4, je décide de les suivre car ces 2h de
pause et l'atmosphère extraordinaire qui règne au sein du groupe font que je
me sens en pleine forme. Durant toute la descente, j'essaierai d'être dans le
groupe de tête le plus souvent possible et pendant tout le trajet des jeunes
jordaniens viendront à mes côtés pour me parler de foot, de la France, de la
Jordanie... C'est un de mes meilleurs
souvenirs pour ce voyage. En cours de route, un dénommé Tiger nous joue un
morceau de flûte, tout le monde chante et frappe dans ses mains, je me
contente évidemment de battre la mesure. Arrivée à la ville basse tout le monde souffle car la
journée est finie, l'ambiance est toujours excellente et on me propose de me
ramener au village près du rond point de l'obélisque. Je m'empresse
d'accepter car je suis mort de fatigue mais heureux. Dans le minibus,
l'ambiance est survoltée, le chauffeur nous passe toujours la même chanson
d'une chanteuse libanaise à la mode Nadjwa Karam. Cette musique est d'autant
plus importante pour moi qu'elle reflète bien ce voyage au moyen orient
puisque je n'ai pas cessé, avec quelques autres morceaux, de l'entendre dans
tous mes trajets en minibus que ce soit en Syrie ou en Jordanie. Leur
instructeur fait jouer ses pectoraux et se déhanche sur la musique, nous,
nous frappons dans nos mains et j'essaie de reprendre le refrain en
phonétique. A Aqaba, je m'achèterai l'album de cette chanteuse !! Mohammed me
donne une canette de Coca que nous buvons au rythme de la musique. Pour écouter l’extrait de
Nadjwa Karam, c’est ici Djebel
Haroun : Un retour en dansant et en chantant Ce fut une journée mémorable. Ce soir à l'hôtel, après le repas que je passe avec
deux japonais qui ont 10 jours de vacances pour visiter la Jordanie,
Jérusalem et la Syrie (rien que ça !!), nous avons droit à un des deux films
jordaniens les plus connus au monde. Ce sera Indiana Jones et la dernière
croisade puisque la fin se déroule à Petra devant le Khazneh. L'autre film
jordanien n'est autre que Lawrence d'Arabie tourné au Wadi Rum. |
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J11 :
Alep – Château de Saône – Tartous (1)
(2) J12 :
Tartous – Krak des chevaliers – Beyrouth (1) (2) J15 :
Damas – Maaloula – Damas J18 :
Damas – Amman – Mer morte – Amman |
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Dernière mise à jour :
novembre 2001
Contact : pindavid@hotmail.com