17 juillet 2001 – Damas |
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Réveil matinal après une première interruption vers les
4h30 par l'appel à la prière. Dans les semaines qui suivent, on ne l'entend
plus, il fait parti du quotidien. Les autres appels dans la journée (au
nombre de 4) permettent à des personnes comme moi sans montre de se repérer
dans l'après-midi et le début de soirée. L'hôtel Al Haramain est quasiment un territoire
français puisque nous sommes 27 ce matin un record. Il parait que la semaine
dernière le plus fort taux d'occupation était allemand au début et belge sur
la fin. J'accompagne mes nouveaux camarades vers l'agence
Alitalia pour savoir à quelle heure ils doivent aller à l'aéroport chercher
leurs sacs. Nous flânons dans les souks près de l'hôtel avant de partir en
direction du complexe de la Soulaymania dans le quartier du musée national et
de l'université de Damas. Le complexe de la Soulaymania est composé d'une ruelle
regroupant différentes boutiques chacune d'elle avec ses spécificités. Vers
le milieu de la ruelle, un portail donne accès à l'ancienne madrasa Soulaymania où les anciennes cellules destinées
aux étudiants ont été transformées en boutiques dans lesquelles s'affairent
les artisans. Par un petit passage à droite en rentrant, on accède à
l'atelier du souffleur de verre qui fabrique à la chaîne de multiples vases
et autres objets en verre dans une chaleur étouffante malgré un énorme
ventilateur et à une cadence élevée. Dans la cour, on peut observer les
tisserands qui s'affairent minutieusement à la confection de tapis. Il faut
quasiment 1 mois de travail pour réaliser un tapis de 2m * 1m. Au bout de la
ruelle, on aboutit à un couvent de derviches précédé d'une cour avec un grand
bassin. Le musée de l'Armée jouxte ce bâtiment et propose des avions de
combats. Cet après midi, je vais visiter seul la rue Droite et
Bab Charqui, le quartier chrétien et juif de Damas. La rue Droite correspond
au decumanus de la ville romaine mais toute trace de cette ville a disparu
excepté un arc romain au milieu et Bab Charqui, la porte Nord du decumanus.
Cette rue regroupe différentes corporations mais son charme est rompu par la
circulation qui l'emprunte. Dans les rues perpendiculaires, Je visite
quelques demeures bourgeoises (Bayt Nizam et Maktab Anbar) malgré leur
fermeture pour cause de mardi. Si l'extérieur est dans le ton des maisons
environnantes (neutre), l'intérieur de ces demeures est magnifique avec pour
la plupart une grande cour fleurie et arborée, ainsi que des coins de repos
ornés de boiseries peintes. Une fois arrivé au bout de la rue je prends sur
la gauche pour rejoindre Bab Touma et quitter la vieille ville pour me perdre
dans les rues alentours avant de rejoindre l'hôtel. A l'hôtel, je fais la connaissance de Jean, un guyanais
d'origine qui vient de visiter Bosra. Je profite de l'occasion pour lui
demander quelques informations sur le sud du pays et très vite nous voilà
partis dans des histoires et anecdotes de voyages. Il me parle de son voyage
commencé le 15 juin par la Turquie, de ses débuts en Syrie sans guide, de son
séjour au Liban et de son précédent séjour en Polynésie. Tout à coup vers 17h, je vois apparaître triomphant
Narcisse et Lydiane avec leurs sacs par contre Bertrand et Jacqueline ont
encore été oubliés. Pour eux, le prochain rendez-vous avec leurs affaires est
fixé à vendredi à Alep. En attendant, ils sont partis faire quelques achats
de première nécessiter avec les 100$ de dommages reçus d'Alitalia. Nous mettons sur pied avec l'aide de la réception de l'hôtel, notre virée sur le Mont Qassioun afin d'admirer le coucher de soleil et la vue imprenable sur la ville. Nous décidons de prendre un taxi à 5 (150LS l'aller). Au sommet, la vue est sublime, on comprend alors pourquoi cet endroit est le coin de tous les amoureux. En faisant quelques photos, je m'aperçois que ma pellicule n'était pas amorcée donc pas de photos de ces deux premiers jours. Heureusement, j'ai prévu de repasser par Damas avant de rejoindre la Jordanie j'aurai ainsi une seconde chance !!! La meilleure vue sur Damas appartient peut être à Bachar Al Hassad qui réside dans un énorme palais présidentiel très bien gardé. Mont
Qassioun : Vue sur Damas Le palais
présidentiel La ville de nuit est encore plus impressionnante avec
tous les minarets des mosquées éclairés en vert. Après 2 heures passées au
mont nous songeons à la descente mais comme nous l'avait fait remarquer notre
chauffeur de taxi, il nous sera difficile de trouver un taxi libre, les
touristes venant au mont pour jeter un coup d'oeil sur Damas et redescendre
aussitôt. Nous partons donc à la chasse de l'âme charitable qui acceptera de
nous redescendre, n'oublions pas que nous sommes 5, ce n'est pas gagné !!
Mais un syrien se propose de nous emmener dans son pick up Mazda jusqu'au
pied du mont (descente mémorable cheveux au vent) où nous pourrons facilement
trouver un taxi pour le centre, voilà l'hospitalité syrienne après quelques
fruits secs offerts par une famille lors de notre balade. Merci ! Choukrane !
Il n'y a pas à dire, les Syriens sont vraiment des gens très accueillants. Ce soir, nous décidons de renouveler notre confiance à nos guides pour nous trouver une bonne table. Nous décidons d'aller manger vers la mosquée des Omeyyades au restaurant Aboul-Ezz en regardant un spectacle de derviches mais le menu est beaucoup trop cher pour nous donc nous nous rabattons vers un autre restaurant réputé Jabri House, situé dans une petite rue derrière la mosquée et dont l'entrée est constituée d'une banale porte en bois donnant sur un couloir en L. A l'intérieur, la surprise est de taille, le restaurant est en réalité une demeure ottomane du 18ème siècle magnifiquement restaurée avec une très grande cour dotée d'une fontaine en son centre et d'une très jolie salle en hauteur. Le cadre est idyllique. La jeunesse damascène se retrouve dans cette grande cour sous les brumisateurs et les nombreux ventilateurs. L'addition est comme partout ailleurs très légère avec au menu, les traditionnels mezzeh, un plat local (Fetteh), du thé et le premier Narguilé à la pomme du séjour. Le serveur nous propose aussi gracieusement un Narguilé aux fruits des bois. Finalement, nous rentrons à 1h à l'hôtel pour un repos
bien mérité d'autant plus que demain nous nous séparons dans l'espoir de nous
retrouver lors d'une autre étape. Narcisse et Lydiane reste 1 jour de plus à
Damas, Bertrand et Jacqueline filent vers le Nord du pays tandis que moi je
pars pour Palmyre. |
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J11 :
Alep – Château de Saône – Tartous (1)
(2) J12 :
Tartous – Krak des chevaliers – Beyrouth (1) (2) J15 :
Damas – Maaloula – Damas J18 :
Damas – Amman – Mer morte – Amman |
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Dernière mise à jour :
novembre 2001
Contact : pindavid@hotmail.com