28 juillet 2001 – Tripoli – Damas |
|
|
Ce matin, nous partons ensemble à Bcharré pour aller
voir la forêt de cèdres. Nous prenons un taxi collectif avec 2 jeunes
d'Europe de l'Est. Le trajet dure environ 1h (3000LL) avec encore une fois
des check points de l'armée. Arrivé au village, le chauffeur nous propose pour
2000LL de plus de nous emmener jusqu'à la forêt de cèdres distante de 9km.
Les Australiens ne sont pas très partant, ils préfèrent aller voir un musée.
Pour moi, je ne veux pas renouveler l'expérience du château de Saladin
d'autant plus que ce prix ne vaut que pour l'aller. Je décide donc de partir
vers la forêt à pied en comptant sur le stop pour arriver au sommet car la
route est assez raide. Les deux autres jeunes veulent toujours y aller en
taxi mais le prix est en fonction du taux de remplissage puisqu'il n'occupe
que deux places, ils paieront pour les 5 places (10000LL au total) Je décide de commencer l'ascension de suite car le
temps est compté, il est déjà près de 10h et mon bus pour Damas part à 15h.
La montée est assez rude malgré un lift sur 1km, personne ne s'arrêtera
jusqu'à la fin des 9km d'ascension mais ça va, j'arrive à la forêt à 11h. Ce qui reste de la forêt de cèdres est protégé grâce à la
fondation des amis des cèdres et se résume à un parc. Ici tout a été fait
pour que le visiteur se déplace au milieu des cèdres mais sur des chemins
balisés et avec l'interdiction d'en sortir, toute nourriture et boisson est
interdite dans l'enclos. La visite est assez rapide car le parc est
relativement petit mais il permet de voir quelques beaux spécimen et on ne
peut qu'imaginer le paysage alentours recouvert de cèdres à perte de vue. Il
reste très peu de cèdres au Liban, mais un programme de réimplantation est en
cours. B’charré :
Cèdre Pour le retour, tout se déroule beaucoup mieux que pour
l'ascension, je n'ai pas fait 1km sur la route qu'un motard me propose
simplement de me reconduire à Bcharré. Cette fois je profite pleinement du trajet
sans gros sac à dos, il me laisse vers l'église où attend un taxi service
pour repartir sur Tripoli. Merci ! Le taxi part avec seulement 2 personnes à son bord mais
je ne paierai que le prix d'une personne. En échange nous mettons beaucoup
plus de temps puisque nous faisons un gros détour pour ramener une personne
chez elle. Finalement, je suis de retour à Tripoli, je laisse un petit mot
dans le livre de la pension. C'était vraiment très reposant d'être dans cette
pension, on se croirait comme à la maison. Je discute une dernière fois avec
les Australiens, je leur souhaite bonne chance dans la suite de leur périple. Le bus part à l'heure, il n'emprunte pas la route vers
Beyrouth et ensuite Damas mais nous passons par la frontière près de Tartous
au nord. Le passage de la frontière libanaise est épique, c'est un véritable
capharnaüm. La scène qui se déroule devant moi me fait penser à un extrait de
documentaire sur l'Amérique centrale avec au milieu d'une forêt, une route en
piteux état bordée de petits magasins et avec des véhicules qui essaient tant
bien que mal d'avancer. C'est exactement ce qui se passe ici. Je rencontre un
léger contretemps pour faire valider ma sortie car le Libanais qui contrôle
mon passeport ne veut pas croire que mon nom de famille se termine par un N
et non un M. Je lui explique alors simplement que j'écris mon nom avec un N
depuis que je suis petit, il se met alors à sourire et tamponne mon
passeport. Merci ! L'ambiance reste la même côté syrien mais là, le chauffeur
du bus me fait passer devant tout le monde, no problem. Je ressors dans les
premiers du poste syrien et j'ai tout le temps d'admirer la superbe banderole
qui nous accueille en Syrie mais pas n'importe quelle Syrie, ici c'est
"Welcome to Assad Syria", welcome back ! Après une halte sur l'autoroute nous arrivons à Damas
vers 20h. Je me dirige alors vers l'hôtel Al Haramain mais celui-ci est
complet, je tente le Al Rabie juste à côté, idem et un troisième aussi. Je
jette un coup d’œil dans le guide pour voir s'il n'y a pas d'autres hôtels
abordables où s'il faut passer au niveau de prix supérieur. Je cherche donc
le Ala Tower Hotel #1 qui est le moins cher des autres hôtels mais la chambre
est à 35$ (1750LS) c'est beaucoup plus que les 125LS des autres adresses. Je retourne
donc à l’Al Haramain en demandant si je ne peux pas dormir dans un coin,
c'est alors que le veilleur me propose le sofa pour la nuit dans le patio.
J'accepte ! Pour les deux prochaines nuits, il y a de la place et je dormirai
sur un matelas. A l'hôtel, je fais la connaissance de Gaël, un
stéphanois comme moi, c'est dur à croire qu'on peut se rencontrer à 3000km de
notre ville natale d'autant plus que nous avons des connaissances en commun !
Je retrouve aussi à Damas les Polonais que j'avais croisé à Hama sur le toit
du Cairo Hotel. On discute pas mal depuis notre dernière rencontre en
attendant que l'eau revienne à l'hôtel vers 2h du matin. |
|
J11 :
Alep – Château de Saône – Tartous (1)
(2) J12 :
Tartous – Krak des chevaliers – Beyrouth (1) (2) J15 :
Damas – Maaloula – Damas J18 :
Damas – Amman – Mer morte – Amman |
|
|
Dernière mise à jour :
novembre 2001
Contact : pindavid@hotmail.com