Syrie - Jordanie 2001

30 juillet 2001 – Damas

Aujourd'hui, la journée est consacrée aux lieux qui étaient fermés lors de mon dernier jour à Damas au début du séjour (les musées entre autres sont fermés le mardi).

Je profite aussi de la matinée pour refaire les photos manquées lors de mes deux premiers jours. Je reprends en accélérer l'itinéraire suivi auparavant. Je retourne à la mosquée des Omeyyades où un syrien se propose pour me servir de guide, la visite est très intéressante puisqu'il me raconte pas mal d'anecdotes et de détails absents de mes deux guides.

Damas : Mosquée des omeyaddes – Tombeau de Saint Jean Baptiste

Je visite également le Palais Azem qui est la réplique en plus grand de celui d'Hama mais la configuration des lieux n'est absolument pas la même. Toutefois, ce palais a été transformé en musée de l'artisanat et des traditions et de nombreuses scènes sont reconstituées dans les différentes salles du palais et de nombreux objets d'époque sont présentés.

Vers 13h je me rends au garaj Karnak pour me renseigner sur les bus à destination de la Jordanie où je me rends mercredi. Il n'y a que 4 bus pour Amman (7h, 9h, 15h et 16h), le prix est de 6$ ou 5JD mais elle n'accepte pas les livres syriennes et ne change pas l'argent, je reviendrai donc.

Je file ensuite au musée national de Damas. Ce musée est très impressionnant car très grand, bien entretenu et possédant de riches collections. Il est beaucoup mieux que celui d'Alep et mérite vraiment qu'on y passe plusieurs heures. Au détour d'une salle je tombe sur Gaël qui s'est lui aussi laissé tenter par la visite et c'est ensemble que nous poursuivons l'exploration des différentes salles. A noter l'hypogée de Yarhai (2ème s. ap. J-C) qui nous montre un tombeau palmyrien avec pour chaque tombe le visage de celui qui y gît. Très impressionnant. L'autre point d'orgue de la visite est la salle où se trouve les restes des murs de la synagogue de Doura Europos (3ème s. ap. J-C). Les fresques ont ainsi pu être préservées par la terre qui a été versée pour renforcer les murailles aux quelles était adossée la synagogue. On remarque bien la limite puisque au-dessus de la partie enterrée, il ne reste plus rien de visible. La salle de prière et la cour se retrouve ainsi à Damas après leur découverte en 1931. Les fresques sont dans un état exceptionnel et on peut voir de nombreuses scènes de l'Ancien testament. La principale curiosité réside dans les nombreuses représentations animales et humaines habituellement bannies des lieux de culte israélites.

Une fois la visite terminée nous nous séparons pour nous retrouver 30 minutes plus tard vers la gare du Hedjaz pour boire un verre dans les wagons de l'Orient Express. Pendant ce temps, je retourne à l'ensemble artisanal voir le souffleur de verre mais il est trop tard et personne ne travaille. Je me dirige donc vers la poste pour acheter quelques timbres, je ne peux résister à l'idée de prendre plusieurs timbres à l'effigie de Bachar ou d'Hafez Al Hassad.

Une fois notre pause thé effectuée, nous retournons vers l'hôtel. Gaël me conseille ensuite d'aller manger quelques chawarma sur la place des martyrs.

Ce soir nous partons avec les Polonais qui veulent nous emmener dans un bar au cœur de la vieille ville où ils ont des amis qui étudient l'arabe. Malheureusement l'endroit est bondé, donc nous nous replions sur le Al Nofara vers la mosquée des Omeyyades où nous passons un bon moment sur la terrasse (en fait ce sont des tables mises de grandes marches). Retour à minuit à l'hôtel où je m'effondre de fatigue.