Syrie - Jordanie 2001

29 juillet 2001 – Damas – Maaloula – Damas

Je suis réveillé à 7h par le veilleur astiquant le patio, je pars aujourd'hui avec Gaël en direction de Maaloula. Nous prenons donc un minibus pour effectuer les 60km (25LS).

Lorsqu'on arrive à Maaloula, on remarque de suite un village à flanc de colline, les maisons sont minuscules et on distingue les petites ruelles et escaliers qui permettent d'y accéder. Quelques grosses croix blanches sont peintes sur les rochers.

Maaloula

Nous visitons le couvent Saint Thècle où nous avons la chance d'assister à un office religieux en araméen. L'araméen est une langue vieille de 3000 ans. Elle ressemble un peu à l'hébreu, elle mélodieuse. C'est surprenant d'entendre les gens la parler car c'est la langue du Christ et certains livres de l'Ancien Testament furent rédigés dans cette langue. Ici point de voile islamique, c'est un village chrétien et les gens sont habillés à l'occidentale. Beaucoup de libanais ont l'air de venir ici en ce dimanche.

Nous empruntons ensuite une sorte de canyon très joli mais dont la beauté est irrémédiablement gâchée par tous les graffitis qui recouvrent les parois, dommage. Nous arrivons ainsi au couvent Saint Serge qui domine le village et la vallée. La petite église est relativement sobre avec quelques icônes peintes au début du 19ème siècle. Il y a aussi une table d'autel qui servait aux sacrifices mais celle-ci ne possède pas de trou pour l'écoulement du sang.

Nous essayons ensuite de gagner en stop le village de Sednaya à 26km mais c'est impossible en 30min seulement une voiture est passée sur la route. Nous décidons alors de retourner au village et d'arpenter les ruelles et escaliers pour découvrir les habitations et faire quelques rencontres. Nous apercevons alors deux petites filles qui sont intriguées par notre présence, elles sont rapidement rejointes par deux autres et c'est tout naturellement qu'elles prennent la pose pour une photo.

Maaloula : Une belle rencontre

Nous rejoignons le carrefour où nous prenons un bus local (15LS) pour rejoindre Damas. Arrivé à la station de minibus, nous rejoignons la vieille ville. Chemin faisant, nous dégustons d'excellentes figues vendues par un syrien sur le trottoir. Nous déambulons ensuite dans la vieille ville lorsque nous tombons par hasard sur le restaurant Jabri House. Gaël me dit qu'il est déjà venu ici la veille par hasard, nous profitons de cela pour aller y boire un thé à l'ombre des feuilles de vignes et sous les ventilateurs. Nous décidons de revenir ici ce soir pour manger les spécialités locales.

Entre temps nous retournons à l'hôtel, nous allons au cybercafé pour relever les e-mails mais c'est le black-out total pas d'électricité dans le quartier. Nous y rencontrons une française qui travaille au centre culturel français de Damas. Nous parlons de ses motivations pour venir ici, des conditions de vie des gens, des loyers. C'est alors qu'elle nous explique que le salaire moyen d'un fonctionnaire est de 5000LS (environ 800FRF ou 122€), celui d'un prof d'université 10000LS. Pour les loyers, il faut compter 5000LS pour une maison avec plusieurs pièces et un jardin.

Puisque l'électricité n'a pas l'intention de revenir, nous allons justement au centre culturel français pour connaître les dernières informations nationales. Malheureusement, le centre va fermer le lendemain pour 1 mois donc le dernier journal est daté du 23 juillet, mais on en profite quand même surtout Gaël qui est parti fin juin.

Nous allons manger comme convenu à Jabri House et sur le chemin du retour nous croisons les Polonais dans une boutique qui finalisent leurs achats de souvenir. Après un bref passage chez un marchand de fruits pour acheter du raisin, nous finissons à l'hôtel où nous parlons jusqu'à 2h du matin.