18 juillet 2001 – Damas – Palmyre |
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Allant moi aussi au garaj Harasta, je fais le trajet
avec Bertrand et Jacqueline. L'hôtel nous a noté sur un bout de papier le nom
du garaj en arabe ainsi que nos destinations respectives. Nous devons prendre
un minibus avec l'inscription sur le toit écrite en vert et donner 5LS pour
le transport. Sans problème. Nous arrivons largement en avance pour réserver
nos billets de bus. Nos départs sont fixés à 8h30 (trajet pour Palmyre de 3h
avec la compagnie Karnak 100LS). Dans le bus et comme dans tous les autres au
fur et à mesure de mes déplacements, un employé de la compagnie passe dans
l'allée avec une boîte remplie de bonbons et ensuite propose un verre d'eau à
tous les passagers, le tout avec un volume élevé de musique). Le trajet s'est déroulé très rapidement puisque j'ai
dormi tout le long, je me réveille juste à temps pour voir la fameuse
colonnade de Palmyre et apercevoir le site que je m'apprête à visiter.
Arrivée vers 11h30, la chaleur est au rendez-vous, il faisait déjà chaud à
Damas mais là on continue de battre des records. A peine sorti du bus, des
enfants se proposent pour me guider vers un hôtel mais je préfère me rendre à
l'office du tourisme pour vérifier avec eux la rue à prendre pour rejoindre
l'hôtel Omayyad Palace que l'on m'a conseillé à Damas. L'hôtel est situé sur
une place après 200m sur la rue principale menant à la station de bus Karnak.
Je suis accueilli par le fils du propriétaire et je suis le premier client de
la journée, pour 100LS je pourrai dormir à la belle étoile. Je laisse mon sac
à dos et je prends 2 bouteilles d'eau qui ne seront pas du luxe par cette
chaleur. Je débute la visite de Palmyre par le musée
archéologique situé en face du bureau de la compagnie Karnak et première
utilisation de la carte étudiante internationale ISIC qui permet à son
détenteur d'obtenir d'importantes réductions en Syrie (entrée 15LS au lieu de
300LS). Le musée se présente sur un seul niveau avec un début de visite sur
la droite par une salle où je découvre un nombre impressionnant
d'inscriptions en palmyréen suivi par la maquette du sanctuaire de Bêl qui
permet, avant sa visite, de prendre conscience de ses grandes dimensions et
de le découvrir tel qu'il était auparavant. La visite du musée se poursuit
par des sculptures qui ornaient les édifices publics de la ville et sur la
fin nous pénétrons dans les salles consacrées à l'art funéraire et notamment
aux nombreux bustes qui représentaient les défunts. C'est ainsi que certaines
pièces sont composées de toute une famille. Je quitte le musée pour me diriger vers le sanctuaire
de Bêl (Dieu des dieux palmyréens), un des plus importants monuments de Palmyre
avec une enceinte de 205m * 200m (entrée 15LS). Le temple se dresse au centre d'une vaste esplanade. A gauche de l'entrée, une fosse permettait le passage des animaux destinés aux sacrifices sur l'autel devant l'entrée du temple. La porte d'entrée du temple n'est pas au centre et les trous dans la façade correspondent aux emplacements de tenons en cuivre détachés par les Ottomans. Palmyre :
Le temple de Bêl Les montants de la porte sont richement décorés de feuilles de vigne et d'oliviers, de grappes de raisin, de feuilles de palmier, d'oeufs. A l'intérieur du temple, on distingue assez bien la période chrétienne avec notamment quelques personnages peints sur le mur. A l'extérieur du temple, une poutre du péristyle au sol représente le combat de Bêl à cheval contre un monstre (à gauche) Sanctuaire de
Bêl : le combat En sortant du sanctuaire, on peut observer une très
belle vue sur la colonnade avec, en arrière plan, le château arabe. Palmyre :
le site et le château arabe La colonnade débute par un grand arc monumental percé de trois arches suivi par une série de colonnes. Palmyre :
l’arc monumental La colonnade mesure plus d'un kilomètre de long, de
chaque côté se trouvaient les bâtiments administratifs, les édifices publics
et les échoppes des marchands. Le théâtre (assez petit avec une douzaine de
rang et un mur de scène à cinq portes) se trouve juste avant le tétrapyle. Palmyre :
Le tétrapyle C'est à ce niveau que je stoppe pour profiter de
l'ombre à la mi-journée (Je ressemble de
plus en plus au coyote du Joshua Tree National Park en Californie).
Rapidement je suis rejoins par Ali sur sa moto qui veut me vendre quelques
colliers. Il faut dire que je suis le seul touriste à cette heure de la
journée sur le site. Mais nous commençons une longue discussion de plus d'une
heure sur des thèmes qui vont devenir familiers sur la suite du séjour
(Football, France, Armée, Niveau de vie en Europe, Famille, Sexe...). Une
fois Ali parti, je suis rejoins par deux syriens qui cette fois veulent me
vendre des Keffieh mais qui eux aussi souhaitent discuter avec un petit
français (mêmes thèmes que précédemment). Après ces premières conversations
avec des syriens, je poursuis la visite du site en remontant en direction du
château arabe. Au niveau des remparts, un bédouin m'invite à boire le thé
chez lui. Je fais ainsi la connaissance de toute la famille. Sa soeur nous
apporte bien sûr le thé mais aussi un plat de pommes de terre avec de la
pita. On parle beaucoup de la France ("France very good, Jacques Chirac
very good, Zidane very good") et son frère veut me poser une question
sur Zinédine Zidane ("Zidane son of Jacques Chirac ?"). Là j'éclate
de rire et tente de lui expliquer la situation familiale de Zizou et de
Chirac. Après ces multiples conversations, je pars à
l'ascension de la colline où se trouve le château. En haut, il n'y a personne
excepté 4 enfants qui attendent les touristes pour vendre quelques cartes
postales. Pour quelques livres, je pénètre dans le château (10LS) afin
d'admirer le coucher de soleil sur Palmyre et ses alentours. La vue sur le
site est magnifique, on distingue clairement l'intégralité de la ville,
l'hippodrome et la vallée des tombeaux. Le coucher de soleil
est vraiment impressionnant sur le site. Comme pour la visite du site, très
peu de monde (une quarantaine de personnes seulement alors que la ville
compte des dizaines d'hôtels).
Palmyre :
Vue sur le site depuis le château arabe Palmyre :
La vallée des tombeaux Le spectacle du soleil déclinant est saisissant et une
fois le soleil caché, il est temps de redescendre en admirant une dernière
fois la silhouette du château se détachée du ciel coloré. Je me dirige vers
l'hôtel car la marche et la chaleur m'ont quelque peu épuisé. Je profite du
toit et des sanitaires pour effectuer une première lessive qui séchera en 1h.
Ce soir, pas d'autres voyageurs sur le toit, ils ont préféré prendre les
chambres alors qu'elles ne possèdent pas de climatisation, je serai bien
mieux dehors. Après un bref détour par l'accueil de l'hôtel pour contempler
une carte du Nord de la Syrie et boire quelques verres de thé offerts par le
patron, je tombe de sommeil. |
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J11 :
Alep – Château de Saône – Tartous (1)
(2) J12 :
Tartous – Krak des chevaliers – Beyrouth (1) (2) J15 :
Damas – Maaloula – Damas J18 :
Damas – Amman – Mer morte – Amman |
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Dernière mise à jour :
novembre 2001
Contact : pindavid@hotmail.com