5 Avril 2004 – Alep (Syrie) |
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Levé matinal et Ahmad est déjà à
l’hôtel. Il n’en revient pas que je sois déjà prêt pour le départ mais la
journée étant chargée autant ne pas perdre de temps d’autant plus que j’ai
rajouté une étape à mon programme de visite. Cette addition est le site de Qalb Loze au Nord Ouest d’Alep.
Ahmad tente bien de revoir le prix à la hausse mais je reste inflexible
jugeant que le prix demandé est suffisamment élevé et d’ailleurs il n’insiste
pas. Donc au programme de la journée
4 villes mortes : Qalb Loze,
Al Bara, Sergilla et Ebla. Ces villes mortes sont
d’anciennes villes romaines ou byzantines du IIIe au VIe siècle après J-C. Qalb Loze vaut le détour (la seule ville à l’ouest d’Alep près
de la frontière turque) pour les paysages traversés. On a l’impression que le
paysage a subi une pluie de pierre vu la quantité de roches grises qui
jonchent le sol des collines. Qalb Loze vaut le détour pour l’une des plus anciennes
basiliques de Syrie datant du Ve siècle après J-C. Possibilité de pénétrer à
l’intérieur pour voir d’autres détails (75 LS). Je reste de longues minutes à
observer ce monument incroyablement bien préservé. Il ne lui manque que son
toit et des vitres pour reprendre du service. Je reste très impressionné par
le travail des architectes et par la foule de détails, notamment des croix,
qui sont encore visible. La
basilique de Qalb Loze De là, nous piquons vers le Sud
et peu après Ariha, nous atteignons le site de Al
Bara. Ce trajet s’effectue depuis Qalb Loze avec mon chauffeur Mohammad qui ne parle qu’arabe.
Pour communiquer j’essaie de repérer les mots d’arabe que je connais et donc
de déduire le sens de ses propos ou alors nous communiquons avec les mains.
Bref, c’est un exercice très amusant. Mais ce que je redoute le plus c’est sa
méconnaissance de la région. Ahmad lui avait donné le nom des sites que nous
devions voir mais il doit demander son chemin tout le temps et à ces
occasions il utilise des noms très fantaisistes que je m’empresse de
rectifier, non que je n’aime l’aventure mais celle-ci peut avoir lieu après
la visite des sites prévus au programme, le reste deviendrait alors du bonus. Des
champs d’oliviers à perte de vue Donc, tant bien que mal, nous
arrivons sur le site de Al Bara. Celui-ci est perdu au cœur de colline verte
en cette période de l’année avec une multitude d’oliviers. Les principaux
monuments sont éparpillés sur le site. Nous commençons d’abord par le tombeau
pyramidal très bien conservé. Nous poursuivons par un autre tombeau pyramidal
dont le sommet s’est effondré et nous terminons par la maison des officiers,
un très grand et imposant édifice. Le site
de Al Bara J’ai aussi l’occasion de
rencontrer toute une famille de paysans syriens qui me proposent aussitôt
après quelques échanges en arabe de les prendre en photo. Après quelques hésitations sur
le chemin à prendre pour rejoindre Sergilla, nous
arrivons enfin sur site. Là encore quasi aucun touriste. Nous sommes 5 en
tout sur le site. Celui-ci est pour moi le plus fantastique de la journée.
Tout est rassemblé en un seul et même espace et contrairement à Al Bara où
les vestiges sont dans la nature et donc difficilement à décerner une fois
dans le site, ici tout est visible en un seul plan avec des bâtiments encore
bien préservés. Bref, c’est le choc et un pur bonheur de se retrouver ici en
se disant que tout ce qu’on voit date de plus de 1,500 ans. Le site
de Sergilla dans son ensemble, splendide ! On pénètre sur le site avec une
nécropole et des tombeaux sur la gauche pour se diriger ensuite vers le
premier bâtiment très bien préservé : les thermes, datant du Ve siècle
avec ses colonnes sur la façade et ses petits arches. Tout cela renforce le
côté prestigieux du bâtiment comme si celui-ci avait été réalisé par ou pour
un riche habitant de la ville. Un autre bâtiment bien préservé
se trouve à deux pas des thermes et là encore les tremblements de terre et
les années n’ont pas eu raison de cette maison qui a gardé tout son
caractère. Il y a encore deux bâtisses
préservées : une église et une maison à étage, toutes deux sont comme
les autres dans un état qui, en rêvant quelque peu, permettrait une remise en
route de la vie quotidienne en très peu de temps. Bref, Sergilla
est LA ville morte qui mérite le détour dans un voyage en Syrie et je suis
bien content d’avoir fait cette incursion en Syrie pour voir ce site que je
n’avais pas retenu en 2001. Nous nous arrêtons ensuite dans
la petite ville de Maarat Al Noman
pour la pause déjeuner. Nous recherchons un endroit où manger un sandwich
mais, comble de la malchance nous n’en trouvons pas du premier abord.
Finalement sur une petite place un boucher prépare aussi des sandwichs. Tout
d’abord il découpe quelques morceaux de viande sur une pièce de bœuf exposé à
l’air libre, ensuite il la hache minutieusement au hachoir pour finalement la
faire cuire sur une brochette. Nous nous régalons. La dernière visite au programme
en ce début d’après midi est le site d’Ebla qui fut l’objet de découvertes
très importantes et dont les pièces se trouvent maintenant dans les musées
notamment ceux d’Alep et de Damas. Grosse déception toutefois en arrivant sur
place car il n’y a pas grand-chose à voir. Il s’agit en fait d’une série de
fondations mais il n’y a rien encore débout. Je décide donc après une brève
visite du site de ne pas m’éterniser et de rentrer sur Alep. C’était
finalement une superbe balade qui manquait vraiment à ma première visite de Le site
d’Ebla dans sa «cuvette» De retour à Alep, je décide de
me perdre dans les ruelles des souks et de visiter quelques lieux atypiques
comme l’ancien hôpital psychiatrique recommandé par Martin. Il y a trois
cours avec des cellules pour les hommes. Ces cours servent à regrouper les
individus selon leur état de folie. La première cour possède de minuscules
cellules et les fous ne peuvent en sortir. La fontaine au milieu est petite
tout comme le trou qui permet en son centre au soleil d’y faire pénétrer un
peu de lumière. La seconde cour est un peu plus grande tout comme la fontaine,
le trou au plafond et les cellules. Ces dernières s’ouvrent sur la cour et
les malades peuvent ainsi marcher la journée autour de la fontaine. La
dernière cour est la plus grande, on peut même la qualifier d’immense avec
ses deux iwans de par et d’autre de la fontaine. L’ouverture au plafond est
très grande et des concerts de musique y sont donnés régulièrement. Une
quatrième cour regroupe les cellules des femmes sans distinction du degré de
folie. Cette cour ressemble au plus grand des modèles des hommes. La visite
s’est effectuée comme d’habitude ces derniers temps en arabe et avec les
mains !! Heureusement aussi que Martin m’avait quelque peu briefé sur le
lieu ce qui s’avérait parfois très utile La
seconde salle La fabrique de savon située en
face de l’ancien hôpital a beau être fermée à cette heure de la journée
l’odeur en reste très perceptible. Je retourne
ensuite me balader du côté de la citadelle, toujours aussi majestueuse et
impressionnante pour finir par une balade improvisée dans les souks où je
suis invité à boire le thé par plusieurs commerçants (sans aucune arrière
pensée mercantile sauf à croire que je sois à même d’emporter avec moi
d’immenses bobines de tissus et des tonnes d’outils divers). Je passe donc
ainsi un long moment à discuter avec eux. De retour à l’hôtel, Martin me
demande si je serai intéressé par un hammam. Why
not ?? Cela me fera sûrement un très grand bien avant de prendre le bus
ce soir. La salle d’accueil est immense et assez bien décorée, il n’y a pas
beaucoup de locaux mais principalement des touristes… Mais bon un hammam
reste un hammam et nous nous baladons ainsi de salle d’eau en salle d’eau
alternant l’eau très chaude et l’eau très froide avant de passer entre les
mains de masseurs qui sont plus là pour le folklore que pour le massage. Ils
plient leur travail en 5 minutes maximum et nous fera baisser le prix final
d’autant. Il ne faut quand même pas exagérer. Nous passerons quand même une bonne
heure et demie dans ce hammam. Ce soir, pas question de nous
laisser piéger par un restaurant moyen, Martin me laisse carte blanche pour
trouver notre dernier restaurant d’Alep. Martin part demain longer l’Euphrate
avant de piquer sur Palmyre et de rejoindre Damas et quant à moi ce sera le
retour au Liban après cette escapade de 48 heures. Ce soir, ce sera le Al Kommeh. Nous n’en reviendrons pas. Le cadre est superbe
et la cuisine toujours aussi bonne car il faut dire que cette adresse était
déjà un de mes repères de 2001 et que j’en avais gardé un énorme souvenir.
Martin aussi en gardera aussi un grand souvenir de son menu à 4 dollars qu’il
ne pourra quasiment pas finir tellement il était copieux. Nous passons ainsi
2 heures à discuter et déguster de somptueux plats régionaux. Martin se propose de
m’accompagner à la gare routière près du musée d’Alep pour vérifier l’heure
de départ du bus pour Beyrouth. Le départ est toujours fixé à 1h du matin.
Nous nous disons au revoir et bonne chance. En attendant le bus, je fais la
connaissance d’un kurde syrien avec qui j’amorce une leçon
linguistique !!! Le bus part à l’heure. |
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J7 : Anjaar
– Grottes de Jeita J8 : Beittedine
– Deir El Qamar – Beyrouth J9 : Jounieh –
Harissa – Beyrouth Et aussi : ·
5 semaines en Syrie et
Jordanie ·
2 x 10 jours à Dahab
(Egypte) Week-end trips : ·
Venise (Italie) ·
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Dernière mise à jour : Juin 2004
Contact : pindavid@hotmail.com