10 Avril 2004 – Beyrouth
– Beittedine – Deir El Qamar – Beyrouth
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Ce matin, je pars toujours à 8h
avec l'idée de voir une partie du Chouf avec Beittedine, Deir El Qamar et
aussi Harissa dans l'après-midi. Grosse erreur ! A Cola, il ne me faut pas moins de
six personnes pour trouver le bon minibus qui me permettra de rejoins dans
les montagnes du Chouf. Pour une telle destination il faut beaucoup de temps
pour que le minibus se remplisse. Sur l'autoroute, nous frôlant l'accident !
En effet, mon minibus a percuté une voiture à côté de lui. Heureusement,
seuls quelques dégâts matériels sont visibles mais aucun des deux chauffeurs
ne s'arrêtera ! D'habitude, en tout cas en Europe, on roule plus prudemment
après avoir frôlé l'accident mais ici, ce n'est pas du tout cas, et nouveau
la repartie sur un rythme encore plus soutenu. Lorsque nous attaquons les
montées, il y avait quelques bouts de la voiture qui touchaient par terre. Le
chauffeur a alors le remède miracle quelques coups de pied et ça repart. Le minibus me laissa un
carrefour à Les
statues au carrefour J'attaque calmement la visite du
palais car il y a beaucoup de choses à voir. Le palais superbe. Tout débute
avec un musée à la mémoire du père de Walid Jumblatt (un des noms que j'avais
retenus de l'époque de la guerre civile au Liban). La seconde cour intérieure
est magnifique avec sa fontaine au milieu et l'architecture des bâtiments qui
l'entourent. Je profite de l'ouverture des pièces donnant sur la cour pour me
faire une idée plus précise des intérieurs. Je visite aussi le Hammam qui a
été très bien conservé et/ou restauré. Au rez-de-chaussée, je pénètre
dans ce qui est un musée des mosaïques. En effet, au moment de la guerre
civile au Liban, Walid Jumblatt qui était le chef de la région a décidé que
tous les sites devaient être protégés. Il a donc fait rapatrier un très grand
nombre de mosaïques à Beittedine pour les protéger des pillages et des
destructions. C'est ainsi que maintenant nous pouvons admirer une collection
des plus riches et des plus importantes du Moyen-Orient.
La visite a bien duré environ 2h
et lorsque je m'apprête à partir des cars entiers d'écoliers Libanais se
précipitent sur le site. Il y a aussi un car de touristes et, contrairement à
mon habitude, je décide de marcher droit devant et de fendre la foule. Bien
m’en a pris, car je tombe nez à nez avec une ancienne collègue de Luxembourg.
C'est inimaginable, Valentine est là devant moi, je n'en crois pas mes yeux.
Cela fait quasiment un an que nous ne nous sommes pas vus et j'ai
l'impression que c'était hier. Je décide alors de retourner dans le palais de
Beittedine et de reprendre la visite avec elle. Nous passons un très long
moment à prendre des nouvelles de chacun d'entre nous. Valentine et repartie
sur Paris où elle a repris ses études alors que moi je suis resté fidèle au
poste à Luxembourg tout en changeant de job. Lorsque son groupe repart, je
quitte aussi Beittedine pour rejoindre à pied le village de Deir El Qamar. En
cours de route, j'ai l'occasion d'admirer un check point libanais ainsi qu'un
château fort qui est une véritable attraction. En effet, ce bâtiment musée
est l’œuvre d'un millionnaire libanais construit plus particulièrement pour
les enfants. De nombreuses familles libanaises font donc la file devant le
monument pour le visiter.
Un check
point parmi tant d’autres Le village de Deir El Qamar se
situe à environ six kilomètres de Beittedine. Au moyen âge, le Liban était
divisé en fiefs, chacun d'entre eux était dirigé par un émir. Deir El Qamar
était la capitale de tous ces fiefs unifiés par Fakhreddine au XVIIe siècle.
Depuis le village, nous avons très belle vue sur la vallée. Toute l'activité
se concentre autour d'une classe alors que les bâtiments principaux nous
entourent : la mosquée de Fakhreddine avec son minaret octogonal, le palais
de Younes Maal, le sérail de Youssef Chehab, l'église de Saidet at Tallè est
un grand complexe regroupant un caravane sérail et le palais de Fakhreddine.
Bref, je passe la fin d'après-midi dans ce charmant village assis à la
terrasse d'un café en train de déguster quelques boissons rafraîchissantes.
Je suis en compagnie d'un couple d'Italiens et nous attendons ensemble le bus
qui nous ramènera vers Beyrouth. De retour à la station de bus de
Cola, je décide de retourner tout d'abord à l'hôtel avant de commencer
l'exploration de la ville. Je me dirige dans un premier temps vers le nouveau
centre ville mais comme je le connais déjà je poursuis ma route. Je mange
ainsi un immense gratte-ciel désaffecté et je ne peux que constater la
multitude des impacts de balles et d'obus sur sa façade. Peu de temps après,
je bifurque vers la droite a fin de rejoindre la corniche. Cet espace,
complètement dévasté lors de la guerre civile, a été remis au goût du jour
par les autorités de Beyrouth. Maintenant, avec ses palmiers séparant la chaussée
et son immense trottoir en bord de mer, c'est un lieu de détente, de
rencontre. Bref, c'est l'endroit idéal pour une fin de journée. La
corniche Je vais faire un rapide tour du
côté de l'université américaine de Beyrouth. Les bâtiments sont superbes tout
comme le parc qui les entoure. Je me dirige ensuite de nouveaux vers la
corniche pour voir la seule attraction naturelle de la ville : Les pigeon
rocks, deux gros rochers qui sont le point de rendez-vous pour le coucher de
soleil. Je passe ainsi une bonne heure à attendre que le soleil disparaisse à
l'horizon. Le spectacle est magique ! Pigeon
rocks À la nuit tombée, je rentre
doucement vers l'hôtel en traversant les quartiers populaires de Hamra et de
Sanayeh. |
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J7 : Anjaar – Grottes de
Jeita J8 : Beittedine – Deir El Qamar –
Beyrouth J9 : Jounieh – Harissa –
Beyrouth J10 : Beyrouth - Paris -
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Dernière mise à jour : Juin 2004
Contact : pindavid@hotmail.com